LCA, Langues et Cultures de l’Antiquité

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Ne dites plus « Option Latin »,
dites « L.C.A., Langues et Cultures de l’Antiquité » !

 J’entends : « Fais du Latin, ce sera utile ! En étudiant l’étymologie, tu amélioreras ton orthographe, ton vocabulaire, tu comprendras les références culturelles qui inondent notre quotidien, et dont la mythologie est la corne d’abondance… »

Pas faux, mais moi, je dis : « Fais toi plaisir, tu vas vivre un éloge de la lenteur dans un monde trop pressé, une ode à la connaissance gratuite dans une société obnubilée par la rentabilité, tu vas consacrer du temps à parler aux Anciens dans un monde de zapping où on dialogue surtout avec son smartphone. »

Oui, c’est vraiment un très joli programme que proposent les L.C.A. : confronter les mondes anciens et notre monde moderne afin de mieux les comprendre et de découvrir leur proximité ! Ambitieux et passionnant !

Avec l’aide du Latin bien sûr mais aussi du Grec ancien, du Sanskrit, des autres langues indo-européennes, de la linguistique médiévale et aussi moderne, j’aborde les questions légitimes qu’un jeune d’aujourd’hui se pose sur lui-même, sur la société, le politique, les choix de civilisation, le monde et les grands enjeux contemporains.

Aujourd’hui, le Latin est classé au patrimoine mondial de l’humanité et considéré comme la panacée pour guérir les difficultés de logique chez les accidentés… En Chine, l’enseignement des L.C.A. se développe de façon fulgurante et respectueuse. En Allemagne, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis… le Latin est étudié comme une langue vivante, moderne.

Et en France, les fausses croyances ont la vie dure ! Je comprends les critiques héritées de ce temps lointain où le Latin et le Grec ne s’enseignaient que par des longues heures difficiles et rébarbatives en face à face avec le Gaffiot ou le Bailly. Mais ça, c’était avant ! Aujourd’hui, mes latinistes me réclament des versions ! Ils en ont compris l’intérêt, les compétences qu’ils vont gagner ! Certes « l’Antique, c’est chic ! » mais si elle passionne autant aujourd’hui, c’est parce qu’elle permet d’entrer dans un monde imaginaire, fabuleux qui réveille nos plaisirs d’enfants et qui explique notre monde…mais paradoxalement sans aucun rapport avec la réalité présente et qui ne peut être atteint d’un coup d’avion.

Mes héros ne sont pas Hercule, Achille ou Persée. Non, ce sont mes latinistes !

Il leur faut cent fois plus de mérite que leurs aînés pour qui c’était une logique de classe et qui cherchaient  souvent la rentabilité, l’élitisme. Eux s’engagent personnellement, parfois sous les moqueries des copains et d’adultes niais ! Ils acceptent du travail, des heures de cours supplémentaires. Ils luttent contre l’uniformisation intellectuelle actuelle, ils ont une curiosité, une soif d’apprendre et de comprendre qui m’épatent !  Ils créent des ponts entre ma matière et toutes les autres ! Ils entrent en criant «  Salve, magistra » et en invoquant Janus, le dieu de la porte…

Ils sont conscients de leur chance… et moi de la mienne !  Merci de les soutenir dans leur choix !

Hélène Keignaert, enseignante en LCA

Pour information

Pour information, l’option  LCA peut être commencée en grand débutant en 2de, se vit 2 heures par semaine  et le temps de quelques sorties, si possible un voyage en Italie, Sicile ou Grèce. Les notes valorisent la soif de découverte de nos racines, la plaisir d’entrer dans ce monde si unique.